mercredi 27 janvier 2010

Rencontre avec...Olivier Richard, chargés des Publics à la Maison des Arts de Malakoff


Dirigé depuis dix ans par Aude Cartier, ancienne étudiante de l’Icart, La Maison des Arts, centre d’art contemporain de Malakoff, présente une liste impressionnante d’artistes. De Jacques Monory à Christian Boltanski en passant par deux nombreux jeunes artistes tel que Valentin Van Der Meulen et David Mesguich, la Maison des Arts propose à chaque exposition une approche spécialisée pour les enfants.

Principalement créées et animées par Olivier Richard, diplomé de l’Icart il y a une dizaine d’années, les visites pour enfants sont proposées aux écoles environnantes. Il s’agit d’une visite adaptée aux primaires, un premier pas vers l’art contemporain, où l’exposition est expliquée à l’aide d’un jeu de questions-réponses pendant une demie heure puis un atelier pratique leur est proposé.
Tous les jours les murs de la Maison des Arts accueillent donc une centaine d’enfants et pour chaque exposition un carnet de coloriage et un carnet de jeu sont réalisés.

Pour mieux comprendre le but et déroulement de ces visites Olivier Richard nous parle de son expérience et de ce que lui a apporté l’ICART.





En quoi consiste votre travail ?

Je sers de pont entre les œuvres d’arts qui sont montrées au sein de la Maison des Arts et le public. C’est tout d’abord un travail en amont avec les artistes pour la réalisation de leur exposition, c’est plus un travail de mise en place (choix des matériaux de production, choix des systèmes d’accrochage des œuvres…) Ensuite c’est un travail de communication avec les différents partenaires (presse, mécène…) Enfin, il y tout un travail de médiation pour parler de l’exposition. Choix des mots pour les visites, écriture de livret pédagogiques pour les enfants, mise en place d’atelier autour du travail de l’artiste présenté.


En quoi l'Icart vous a aidé à en arriver là ?

Tout d’abord par la transversalité des cours. Entre histoire de l’art et gestion il y a eu une ouverture au monde de l’art en général et a tout ce qu’il peut toucher et représenter. Ensuite c’est par la diversité des stages proposés, qui m’ont permis de découvrir l’envers d’un décor que le public ignore et qui m’a permis d’apprendre certaines techniques que j’utilise encore aujourd’hui.


Est-ce que certains stages à l'Icart sont en lien avec votre activité actuelle?

Le stage que nous proposons aujourd’hui à la Maison des Arts est en lien direct avec mon activité. Sinon il n’y avait pas de stage de médiation à proprement parlé au moment de mon passage à l’ICART. Mais mes stages au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et à Beaubourg au service communication m’ont donné un avant gout sur cette façon de communiquer avec le public autour d’une exposition.


Quel est l'âge moyen des enfants?

La Maison des Arts propose plusieurs temps de visites, le matin et l’après-midi. Les horaires du matin sont plutôt pour les petites classes de maternelle, les plus grands de primaires viennent plus facilement l’après-midi. Nous touchons plus facilement les enfants entre 3 ans et 11 ans car ils ont un seul enseignant ; à partir du collège il y a une complexité technique qui se met en place (pas assez d’heures pour la prof d’arts plastique qui doit emprunter des heures et ensuite les redonner…) tout cela a tendance à les décourager un peu.



Que leur proposez-vous ?

Il y a deux propositions pour les enfants à la Maison des Arts.
Pour les enfants qui viennent avec leur classe, la visite dure 1 heure. Une première partie d’environ 30 minutes est consacrée à une découverte de l’exposition en cours au travers d’un jeu de questions/réponses. Le reste de l’heure est réservée à un atelier autour du travail de l’artiste, ce qui nous permet très souvent d’utiliser des matériaux (fusain, peinture, collage, pastels….) peu utilisé en classe.
Pour les enfants qui viennent seuls ou accompagnés d’un adulte, il y a toujours à l’accueil plusieurs livret pour découvrir d’une façon ludique et amusante l’univers de l’artiste et aussi des carnets de coloriage.
Le but étant d’accompagner le public sans le brusquer.



Quel est le regard que vous aimeriez qu'ils portent sur l'art ?

Un regard simple, que l’art fasse partie de leur vie comme une console de jeu, une télé… Mais qu’ils comprennent aussi que tout cela fait partie de leur patrimoine, un patrimoine vivant reflétant leur société. Que l’art ne soit pas un « gros mot » ou bien que l’art soit réservé aux autres.


Quels sont leurs réactions face aux œuvres?

Ce sont des réactions simples, ils s’attachent à la couleur et aux formes. Ils essayent d’y projeter les images qu’ils connaissent, les sentiments qu’ils ont déjà ressentis. Ce qui est super c’est qu’ils ont toujours de grands yeux bien ouverts, chaque œuvre est une découverte, une nouveauté.


Qu'est ce qui pour vous est le plus différent comparé au regard que portent les adultes ?


Les enfants ont un regard neuf sur chaque œuvre et comparé aux adultes ils sont bien plus libres dans leurs réactions et leurs discours. Ils ne sont pas « enfermés » dans leur propre histoire ou dans leurs sentiments. Pour autant leurs réactions ne sont pas sans réflexion, ils m’apportent toujours un autre regard sur les œuvres. Et comme eux j’essaye de regarder les œuvres avec leurs yeux. Et comme peut le dire le poète dadaïste et surréaliste français Arthur CRAVAN : « Il faut regarder le monde comme le fait un enfant, avec de grands yeux stupéfaits: il est si beau. Allez courir dans les champs, traverser les plaines à fond de train comme un cheval ; sautez à la corde et, quand vous aurez six ans, vous ne saurez plus rien et vous verrez des choses insensées. »


Est-ce que travailler avec des enfants vous apporte quelque chose de particulier ?

Une joie de vivre, celle qui faut pour gérer pendant 1h une classe de 25 enfants de 3 ans qui a plutôt envie de se retrouver dans la cour que dans un musée. Des mots nouveaux, un discours pour leur parler, les toucher, leur faire ressentir l’univers de l’artiste. Et leur montrer que tout peut être ART. Tout est recommencement, à chaque nouvelle exposition c’est un nouveau challenge pour trouver des mots, des ateliers qui pourront les intéresser et les questionner.



Aspects positifs et négatifs du travail avec les enfants?

Le seul aspect un peu négatif de travailler avec des enfants, jeune de surcroit, c’est que nous pouvons difficilement aborder des questionnements plus poussés autour de l’histoire de l’art et de la création contemporaine.
Sinon c’est que du bonheur…



Propos recueillis par Léa Bouaouni

Chouette les Vacances !!!


Et pour les vacances de février que faire avec les ptits loups à Paris ? L’équipe des Gribouillons a sélectionné pour vous des activités à faire tout au long de la semaine !



LUNDI




On va dans le 15ème et on se rend au Musée Bourdelle puisque l’ensemble des livres illustrés par Bourdelle et édités de sont vivant fait l’objet d’une présentation au public, accompagné de dessins et de projets d’illustrations, d’archives manuscrites et photographiques.
Des cycles d’ateliers sont proposés dans le cadre de cette présentation pour les enfants de 4-6 ans et de 7 à 12 ans.
www.bourdelle.paris.fr



MARDI



Nouvelle plutôt sympa pour cette année: Playmobil s’expose au Musée des Arts Décoratifs de Paris à l’occasion du trente-cinquième anniversaire de la marque.

Petite sortie sympa, à faire en famille. Cela se passe du 10 décembre 2009 jusqu’au 9 Mai 2010 et l’expo retracera l’histoire de Playmobil à travers les différents mondes réalistes où imaginaires crées par la marque allemande.
http://www.lesartsdecoratifs.fr/?page=expo-actu



MERCREDI




On passe la journée dans le quartier de Belleville
Après le déjeuner on va tous ensemble au Zèbre de Belleville pour voir un spectacle de cirque présenté par Alÿona et Lilly entre 14H et 15h30
www.lezebre.com


Le soir allons au cinéma…

4, 5, 6, Mélie pain d'épice, de Danny de Vent, Jadwiga Kowalska, Gili Dolev, Pierre-Luc Granjon (France - 2009 - 51’- animation - VF – couleur)
A partir de 4 ans

À L’hiver de Léon succède Le printemps de Mélie,reine du Carnaval. Boniface le conteur maléfique veut semer la terreur pour s’emparer du pouvoir. Mélie et son alliée Mélusine, la libraire, lui donneront du fil à retordre...
Mercredi 24 février à 20h30

http://www.cinemabalzac.com/public/affiche/seances_speciales.php



JEUDI




Le Jeudi on va au théâtre avec les loulous. Petit tour dans le Marais pour assister à un spectacle à la Maison de la Poésie.
« La trafiquante » est pour les grands et les petits à partir de 6 ans
http://www.maisondelapoesieparis.com/
Puis, pour les architectes en culottes courtes, emmenez les enfants au Centre Kapla qui se situe au 27 rue de Montreui dans le 11ème . A partir de 4 ans pour construire un chantier imaginaire, des habitations en kapla. Du lundi au samedi, réservation au 01 43 56 13 38.
www.kapla.com



VENDREDI


Vous pouvez aller faire un petit tour dans un vrai sous-marin ! Et pas n’importe lequel : L’Argonaute. Il a été posé en cale sèche en 1989, à côté de la Géode.
Rendez vous alors au Parc de la Villette de 10h30 à 17h30.

Après midi :

Allons au Musée Galliera, ici les graine de stylistes et les costumiers en herbe trouvent des ateliers à leur mesure pour jouer avec les motifs, les matières et les tendances de la mode.
De 5 à 16 ans.
10, avenue Pierre-Ier-de-Serbie
http://www.paris.fr/portail/culture/portal.lut?page_id=5854



SAMEDI


Samedi si on apprenait à cuisiner des bons petits plats pour Maman et Papa ?!
Rendez-vous à 15h15 à l’Atelier des Chefs, 27 rue Péclet, 15ième
Pour les apprentis Ratatouille de 7 à 12 ans.
http://www.atelierdeschefs.fr/



Pour finir la journée vous pouvez emmener toute la famille faire une "Croisière-Spectacle" d'une heure pendant laquelle les lutins "Lila qui voit tout" et "Philou qui sait tout" emmènent les enfants au fil de la Seine et leur racontent Paris, son histoire et ses secrets.

http://www.bords-de-seine.com/html/Croisiere_enchantee.html



Clara Bayonne et Léa Bouaouni

A VENIR DÉBUT FÉVRIER : LES GRIBOUILLONS AWARDS !!!!



GRIBOUILLONS AWARDS !!!

Votez pour vos coups de cœur culturels de l’année 2009 – Vous pouvez nous indiquez vos favoris dans les commentaires ou par mail.

Les Catégories des Gribouillons :

- CINÉMA
- SPECTACLES
- LIVRES
- EXPOSITIONS
- ATELIERS


A vous de jouer !
Les vainqueurs des Gribouillons Awards seront révélés fin février, dépêchez-vous !

DADA la première revue d’art de A à Z - De Art à Zut c’est déjà fini !


DADA est une revue mensuelle d’initiation à l’art depuis 1991. Certaines d’entre nous ont un vécu personnel avec DADA. Chaque numéro traite d’un artiste, d’un courant artistique ou une thématique à travers un dossier, des ateliers et des actualités. Dada donne une place importante à l’illustration. Selon son directeur éditorial : « La particularité de DADA, c’est que ce n’est pas une revue uniquement pour les enfants. ». Alors partons à la découverte de cette première revue d’art qui s’adresse aux petits et aux plus grands.


Antoine Ullmann, directeur éditorial, nous accompagne et répond à nos questions :




Quelles sont les différentes étapes de la création de la revue Dada ?

Antoine Ullmann :
La revue est centrée autour d’un sujet : que ce soit un artiste, un courant artistique, ou une thématique transversale avec plusieurs artistes et plusieurs époques. On choisit nos sujets en fonction d’une part, de l’actualité des expositions aussi bien à Paris qu’en Province mais pas uniquement. On essaie d’avoir sur l’année une programmation assez équilibrée donc qui couvre un peu toutes les grandes périodes de l’histoire de l’art chaque année.

Ensuite on identifie les auteurs les plus pertinents pour travailler sur le thème qu’on a choisit. On élabore un chemin de fer - un plan avec les différents articles et les contenus des différents articles qui sont ensuite rédigés par les auteurs sélectionnés. Il y a tout un travail iconographique pour pouvoir trouver les œuvres pertinents pour permettre d’illustrer les articles. Et il y a en parallèle un travail d’illustration puisque dans chaque numéro on demande un illustrateur ou un artiste contemporain de nous donner sa vision de l’artiste ou du thème qu’on évoque dans le numéro à travers trois planches, trois, créations, trois dessins originaux que nous ensuite on publie en couverture e chacune des trois rubriques de DADA.

Et ensuite, nos maquettistes mettent tout cela en forme avec un travail de création graphique propre aussi à chaque numéro.
Chaque mois la revue est imprimée à peu près 10 000 exemplaires. Les 2/3 sont des abonnés, le reste est vendu au numéro en librairie, pas en kiosque.




Vous êtes nombreux dans l’équipe ? Comment se divise le travail ?

AU :
Oui et non. En fait on est deux permanents pour coordonner toute la publication et on travaille avec beaucoup, beaucoup de collaborateurs extérieurs mais réguliers : les graphistes sont toujours les mêmes, les auteurs il y en a souvent qui reviennent. voilà l’équipe est large.


Comment vous est venue l’envie de reprendre la revue Dada ?

AU :
En fait j’y travaillais depuis 3-4 ans en tant qu’auteur, Christian avec qui je travaille depuis encore un peu plus longtemps, il y a eu l’occasion de la reprendre. On avait des projets pour cette revue, pour encore l’améliorer. L’envie vient d’une part de l’attachement qu’on y avait en y travaillant depuis longtemps et puis des idées qu’on avait pour la faire encore un petit peu évoluer.


Quelle est votre mission pour DADA ? S’agit-il d’un projet pédagogique précis ?

AU :
Clairement. Le fait est que aujourd’hui il y a beaucoup beaucoup d’ouvrages et d’ateliers dans les musées pour les enfants. Quand Dada a été créée en 1991 il n’y avait quasiment rien.


Vous avez été des précurseurs.

AU :
lors pas nous personnellement mais en tout cas on se situe vraiment dans cet héritage là. Plus particulièrement, vu qu’aujourd’hui il y a beaucoup de choses qui sont proposées en termes éditoriaux aussi. Les spécificités DADA c’est à la fois de replacer l’artiste ou le courant que l’on présente dans son contexte, monter qu’il ne vient pas de nulle part. - donc déjà faire des filiations avec des articles en amont et puis surtout, et là on est vraiment je crois les seuls à le faire en termes éditoriaux pour les jeunes, c’est toujours d’aller voir les échos de l’artiste ou le courant en question dans la création contemporaine, mis vraiment très contemporain.

Il y aura toujours dans DADA au moins un petit article en fin de partie de thématique sur les échos de l’artiste dont on vient de parler du côté des artistes d’aujourd’hui. Il y a vraiment cette volonté de commencer à donner quelques petits repères sur la création contemporaine.



Qu’est ce qui diffère dans la manière de faire un magazine pour les enfants par rapport à un magazine pour d’autres publics, par exemple adulte?

AU :
Ça c’est une des grandes choses sur laquelle on a travaillé depuis qu’on repris DADA il y a 1 an et demi, c’est la qualité des textes. On écrit pas pour les enfants comme on écrit pour les adultes mais pour autant dans DADA on choisit de ne pas écrire non plus sur un ton enfantin voir infantilisant. Toute l’idée était de trouver un équilibre où les textes soient d’une clarté totale sans tutoyer le lecteur, sans forcément employer un vocabulaire trop enfantin. Donc les partis pris de la rédaction sont très forts : ne laisser aucune chose qui demanderait des précisions, qui fasse référence à des choses extérieures non expliquées, on essaie absolument d’inclure une référence à chaque fois. Et puis après c’est un style assez simple mais assez dynamique, assez vivant, assez ludique dans l’écriture.

Et puis au delà de ça c’est vrai qu’il y a un travail graphique particulier vu qu’on travaille avec un illustrateur différent sur chaque numéro. Depuis les grandes illustrations que fait cet illustrateur, on en extrait des petits morceaux, ou alors il nous en fait quelques unes en plus pour qu’on puisse venir animer l’ensemble du numéro et ça on se rend compte que c’est des portes d’entrée supplémentaires pour les jeunes lecteurs. Si on fait dialoguer un petit dessin qui anime globalement le numéro avec une œuvre, on essaie qu’il y ait vraiment des rapports entre ces petites illustrations et les œuvres reproduites, c’est une port d’entrée supplémentaire dans l’œuvre qui ne passe pas tout de suite par le texte et qui permet ensuite d’aller un peu plus loin avec le texte.

Après c’est vrai que la particularité de DADA, c’est que ce n’est pas une revue uniquement pour les enfants. Il y a vraiment des différentes portes d’entrée : on y entre à partir de 6/7 ans avec les pages atelier où on découvre l’artiste du numéro par la pratique. A cet âge là, on n’est pas encore sur une médiation qui passe vraiment sur le discours mais plus par expérimenter soi-même. On travaille nos textes pour qu’ils soient limpides pour un enfant de fin d’école primaire, début collège mais avec ce ton assez vif, assez claire sans être simpliste qui permet à des jeunes adultes, des étudiants en premières années d’école et puis surtout à des enseignants ensuite de s’y retrouver aussi et de sentir que la revue s’adresse aussi à eux. Il y a cet équilibre à trouver, qu’on affine en permanence mais c’est vraiment la particularité de la revue.


Avez-vous des avis ou des retours de la part des enfants qui vous lisent, ou des enseignants ou des parents ?

AU :
Oui. Bon c’est vrai que quand on est dans le monde de l’édition il y a tellement de médiateurs entre un éditeur et un lecteur que il y a peu de rapport direct : entre les commerciaux, les libraires et enfin les lecteurs, quand il n’y a pas une bibliothèque entre temps…

Les moyens que l’on peut avoir pour être en contact sont les salons du livre et puis aujourd’hui il y a Facebook où on a de temps en temps effectivement des retours d’enseignants ou d’enfants qui nous disent qu’ils ont bien aimé ça, de tel numéro plus particulièrement. L’équilibre semble fonctionner vu qu’on a à la fois des remarques d’enfants, sur les salons principalement, et d’enseignants.




Travaillez-vous en collaboration avec des institutions culturelles qui offre des propositions au jeune public ?

AU :
Oui, à deux niveaux en fait. A la fin de la revue, vous avez toujours des sélections d’actualité, donc notamment de 6 expositions ou ateliers qu’on conseille, qu’on trouve a priori adapté au jeune public. Et par ailleurs comme la plupart des numéros, on va dire au moins les 2/3 des numéros sur une année, fait écho à des expos on contacte très en amont les musées et voir quelles synergies sont possibles.

Ça peut aller d’un simple partage iconographique à des collaborations un petit peu plus poussées. Par exemple les ateliers que l’on propose dans DADA peuvent être en totalité ou en partie des ateliers qui sont faits sur place par le service des publics. Ça leur fait un écho à leur travaille au sein de la revue et donc ils touchent un public un peu plus large et puis nous ça nous fait un atelier qui est pleinement en accord avec le numéro.


Quelles évolutions voyez-vous dans les propositions culturelles pour les enfants ?

AU :
C’est vrai qu’il y en de plus en plus et dans tous les sens ! Une chose qui est assez marquante, c’est qu’il y a de plus en plus de choses pour les tout petits et ça passe notamment par le conte. C’est intéressant, parce qu’il existe pour les un peu plus grands– on est quand même beaucoup sur du jeu ou de l’atelier créatif mais il y avait assez peu de travail sur la fiction : inventer une histoire pour ensuite rentrer dans une œuvre. Là avec les tous jeunes, c’est souvent par la fiction que ça passe et c’est assez intéressant de se dire qu’à partir d’une histoire qu’on invente, on va petit à petit permettre l’enfant de pénétrer dans l’univers d’un artiste.


Avez-vous une envie à DADA de vous ouvrir aux tout petits ?

AU :
Notre public est déjà tellement large… déjà là c’est un équilibre à trouver, on ne pourrait pas, en tout cas dans le format actuel de la revue, s’adresser encore à des tout petits. Il y a quand même quelques centaines d’écoles maternelles abonnées, en plus des primaires et des collèges. Les enseignants doivent y trouver leur compte pour ensuite l’utiliser avec les enfants. Ce n’est pas une lecture directe mais les enfants de maternelle y trouvent des idées apparemment.


Une dernière question plus personnelle. Quel est votre parcours professionnel, pour en être arrivé là à diriger DADA?

AU :
Une formation à la fois de lettres et de management de la culture appliquée à l’édition et puis auparavant je travaillais au musée Guimet [ndlr : Musée National des Arts Asiatiques], donc l’univers des musées aussi mais dans les services d’édition toujours.


Entretien conçu par Delphine Charpentier et Florence Lallement. Propos recueillis par Florence Lallement.
http://www.revuedada.fr/

La sélection spectacles du mois...

Et si on s’en mettait plein la vue ?
Et oui la vie culturelle des tout petits et des plus grands est aussi à voir et à vivre dans la pénombre d’une salle de théâtre. Voici une liste de quelques spectacles pour enfants à l’affiche en ce moment ou prochainement à Paris. Du fantastique au grand classique vous y trouverez nous l’espérons votre bonheur pour les accompagner.




L’HISTOIRE DE PINOCCHIO
au Guichet Monparnasse

Du 10 octobre 2009 au 01 mai 2010
Les mercredis à 14H00 et les samedis à 15H00
Une comédie musicale pour enfants mal élevés à partir de 4 ans.
http://www.guichetmontparnasse.com/PAGES/spectacle_pinoc.html



CENDRILLON au théâtre Mogador

A partir du 24 Octobre 2009
Cendrillon : 11h et 15h. Tiré du célèbre conte de Charles Perrault et grâce à son genre artistique, « Cendrillon, le spectacle musical » apporte à l’histoire une dimension féérique et joyeuse qui séduira autant les petits que les grands.
http://www.mogador.net/fr/news1/news119.html



LA FAMILLE MAESTRO au Point Virgule

Tous les dimanches 14h15
« La musique classique revisitée pour petites et grandes oreilles. »
Concert pour enfants à partir de 3 ans
http://www.lepointvirgule.com/index.php/Les-dimanches-enfant/





GABILOLO, MALOLOTTE ET l'ARCHE DE NOÉ à l'Alambic Comédie

A partir du 23 janvier 2010
Mercredi à 14H30 - samedi et dimanche à 16H00
A partir de 2 ans
http://www.alambic-comedie.com/ALAMBIC_COMEDIE/gabilolo_arche_de_noe.html



LE PIRATE ET LA DANSEUSE ÉTOILE

Du 10 octobre 2009 au 01 mai 2010
Les mercredis à 15H30 et les samedis à 16H30
http://www.guichetmontparnasse.com/PAGES/spectacle_pirate.html


EBY ET LA PETITE AU BOIS DORMANT au Lucernaire

Du 7 octobre 2009 au 6 mars 2010
Tous les mercredi et samedi à 15h
Et du mardi au samedi pendant les vacances scolaires
http://www.lucernaire.fr/beta1/index.php?option=com_content&task=view&id=431&Itemid=49


PIERRE ET LE LOUP au Théâtre de la Clarté

Initiez vos enfants à la musique classique avec le plus grand des instruments à cordes,au service de contes classiques pour enfants plein d'humour...
A partir du Samedi 05 Décembre 2009 jusqu'au Samedi 27 Février 2010
Tous les Samedi à 14h30
http://theatredelaclarte.com/progjeune.htm






LA BABA YAGA au Théâtre de la Clarté

A partir du Mercredi 02 Décembre 2009 jusqu'au Mercredi 23 Février 2010
Tous les Mercredi à 16h30
A partir de 4 ans








PLUME, BRANCHE, PLOUF, DRÔLES D'ESPÈCES ! … À la Folie Théâtre

Du 9 janvier au 7 avril 2010, les mercredis à 10h30 et samedis à 16h30. Tous les jours pendant les vacances scolaires du 22 février au 06 mars 2010 à 10h30 du lundi au vendredi et à 16h30 le samedi (relâche le dimanche).
Dés 1 an



Léa Bouaouni

L'art en Jeux

Voici quelques jeux pour que les enfants apprennent en s'amusant!

PUZZLES :

Voici deux images-puzzles à imprimer, coller sur une feuille cartonnée et découper! (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Le Combat de Carnaval et Carême de Pieter Bruegel l'Ancien, 1559



Les Trois âges de la Femme (détail) de Gustave Klimt, 1905



COLORIAGES :

D'après La Joconde de Léonard de Vinci, vers 1505


D'après Nafea Faaipipo (Quand te maries-tu?) de Paul Gauguin, 1892


D'après La Naissance de Vénus de Botticelli, vers 1485



SUR INTERNET :

Le jeu Monument d'Enfant du Centre des Monuments Nationaux pour tous savoir sur l'art et l'histoire des monuments français!


CLIQUEZ ICI POUR ACCÉDER AU JEU!

Delphine Charpentier

La sélection livre du mois...

COMMENT PARLER D'ART AUX ENFANTS


Vous voudriez parvenir à donner le goût de l’art à vos enfants mais vous ignorez comment leur en parler ? Ce livre est fait pour vous !

A travers les pages de ce petit livre à glisser dans son sac lors d’une sortie au musée, Françoise Barbe-Gall vous donne des conseils pour transformer l’éternelle visite barbante au musée les jours de pluie en un véritable plaisir et ce aussi bien pour les enfants que pour les parents.

Françoise Barbe-Gall révèle les clés de ce qu’il faut faire et ne pas faire avec les enfants qund il est question d’art selon trois tranches d’âge approximatives.
Ainsi, elle conseillera de ne pas oublier la visite à la boutique du musée et à la cafétéria à la fin de la visite ou encore de ne pas obliger l’enfant à voir tous les tableaux de l’exposition, à agir selon ses goûts et ses envies…

Mais si ce livre donne des conseils, il livre également des clé de lectures pour les parents qui pensent l’art inaccessible et qui se sentent parfois désarmés face aux questions de leur enfant devant tel ou tel tableau. En effet, de nombreuses fiches-tableaux viendront détailler les œuvres essentielles et surtout permettront d’apprendre à se poser les bonnes questions.



Cet ouvrage simple et agréable ne demande aucune connaissance en art ou en pédagogie pour être lu et permettra aux parents et aux enfants d’apprendre ensemble à appréhender l’art non par obligation mais par plaisir !


Comment parler d'art aux enfants , Francoise Barbe-Gall, éditions Le Baron Perché, 15€



LA COLÈRE DE BANSHEE


Sortie de son palais de cristal, la blonde Banshee est en colère. Et quand Banshee déploie ainsi sa fureur, des éclairs de soleil et d’étoiles dans ses grands yeux d’ambre, alors c’est tout l’univers, ou presque, qui tremble sur ses fondements !

L’herbe sèche s’enflamme à son passage, le sol mouillé grésille sous ses petits pieds. Sous son ire, les rochers des géants s’envolent, les flots et les cieux se teintent d’ouragan. Il se dit même qu’un bébé baleine, là-bas très loin dans une crique de l’autre bord du monde, s’est effrayé de son hurlement cosmique.
Ce n’est que plus tard qu’on apprendra, dans un demi-sourire, quelle était la véritable raison de cette colère mémorable…

Jean-François Chabas écrit ce conte qui nous plonge dans l'imaginaire celtique et la magie de Banshee, la plus puissante fée d'Irlande.

Avec son grand format et ses zones d’images dorées, La colère de Banshee resplendit de toutes ses pages. Les dessins de David Sala qui évoquent fortement l’œuvre de Klimt fournissent un foisonnement de très beaux détails et portent cette histoire tendre et magique au rang d’un beau conte de fées.

La Colère de Banshee, par Jean-François Chabas et David Sala, collection Les Albums Casterman, 14,95€



MAIS OÙ EST DONC OR NI K'ART ? et MAIS OÙ EST DONC ENCORE OR NI K'ART?


Tous les mois nous vous proposons de découvrir quelques livres éducatifs ou albums destinés aux enfants et parfois même aussi aux parents!
Ces ceux ouvrages astucieux proposent chacun une vingtaine de tableaux célèbres de l’histoire de l’art avec, pour chaque tableau, une liste de détails à retrouver dans l’image.

D’un niveau facile à plus difficile selon les tableaux et de l’Egypte Ancienne à l’Art Contemporain, ce livre, en incitant l’enfant à se concentrer sur l’œuvre, à la regarder longuement et en détail permettra de lui offrir une première approche artistique. Car en effet, il ne faut pas oublier que les plus petits appréhendent l’art en l’observant avant toute chose.

Pratique pour apprendre en s’amusant calmement !

Mais ou est donc or ni k’art ? éditions Palette, 16,50€, à partir de 6 ans
Mais ou est donc encore or ni k’art ? éditions Palette, 16,50€, à partir de 6 ans




LA MAISON DES ARTS


Imaginez une maison où l'art s'est installé dans toutes les pièces !
Une tasse à poils pour prendre le thé dans le salon...
Un hamburger géant dans la cuisine...
Un baiser d'or dans la chambre des parents...
Une Vénus dans la salle de bains...
Un coffre rempli de cauchemars surréalistes dans la chambre des enfants...
Une drôle d'araignée dans le grenier...
Une voiture trop gourmande qui ne peut plus sortir du garage...
Ouvrez les volets de cette maison très bizarre et visitez chacune de ses pièces, prêtes à déballer leurs secrets.
Un livre plein d'humour qui déménage l'histoire de l'art !

Avec ce beau livre animé, Sandrine Andrews trouve le moyen de mêler l’art au quotidien pour les plus petits.
En nous faisant pénétrer de page en page, de pièces en pièces dans cette maison aux allures de musée, La Maison des Arts se révèle un ouvrage amusant, interactif et instructif pour éveiller la curiosité des enfants.

La Maison des Arts par Sandrine Andrews, éditions Palette, 24€, à partir de 6 ans


Delphine Charpentier

Le Musée en Herbe, un Musée pas comme les autres... - Rencontre avec Ada Laferrere, chargée de communication



Créé en 1975 par Sylvie Girardet et Claire Merleau-Ponty, Le Musée en Herbe est un espace spécialement dédié au jeune public, permettant aux enfants d’avoir une première approche de l’art tout en s’amusant.

Le Musée en Herbe présente des parcours-jeux sur des thèmes artistiques, scientifiques et civiques spécialement imaginés afin de faciliter la visite aux enfants.
La pédagogie du Musée s’appuie sur l’éveil de la curiosité et de la sensibilité des enfants par le biais de l’humour et du jeu.

Ainsi, les enfants sont invités à participer activement à la visite et peuvent ensuite passer de l’autre côté du pinceau grâce aux ateliers d’arts plastiques où ils pourront explorer l’art à leur manière tout en découvrant différents matériaux et techniques.
Après la visite et l’atelier, Le Petit Baz’art, la boutique du Musée, permettra aux enfants de repartir avec des souvenirs et de quoi continuer à apprendre en s’amusant à la maison !



Actuellement, Le Musée en Herbe propose la découverte de l’univers d’Andy Warhol avec une exposition sur le thème « La Vache de Monsieur Warhol ». Les enfants déguisés en petits veaux sont invités par des jeux interactifs à découvrir le monde des vaches et du lait ainsi que l’univers Pop d’Andy Warhol ! Des ateliers et évènements sont également proposés pendant la durée de l’exposition : sérigraphie, goûters laitiers, interventions d’artistes…



Un lieu idéal pour créer un intérêt artistique chez les plus petits tout en s’amusant !


Musée en Herbe, 21 rue Hérold 75001, www.musee-en-herbe.com



Delphine Charpentier




Ada Laferrere, chargée de communication du Musée en Herbe a accepté de nous rencontrer afin de nous en dire plus sur ce Musée vraiment pas comme les autres…




Propos recueillis par Charlotte Grimandi et Delphine Charpentier
Montage vidéo : Delphine Charpentier

ZOOM sur un Métier Artistique… le métier d’ILLUSTRATEUR - Rencontre avec Isabelle Charly, Illustratrice de livres jeunesse

Isabelle Charly est née à Saint-Pierre-les-Nemours. Elle a suivi l'Ecole nationale des Arts décoratifs de Paris. Elle a édité entre autres chez Gautier-Languereau. Aujourd’hui elle vit et travaille dans la Drôme.


Qu’est-ce qui vous a donné l’envie d’illustrer des livres d’enfants ? Vous avez fait vos études aux Arts Décoratifs?

Isabelle Charly :
J’ai fait les arts déco. En fait je me prédestinais plutôt à faire du graphisme. Et puis j’ai découvert la section illustration jeunesse et je trouvais que c’était un bon compromis entre le graphisme et l’art en général. On pouvait encore travailler en traditionnel (c’était le début du travail en informatique en graphisme) en illustration ça pouvait rester traditionnel et en tous cas je trouvais que c’était plus facile d’exprimer sa personnalité grâce à l’illustration. [… ] Je trouvais que l’univers était plus rigolo, plus large, plus libre.


Vous êtes passé directement des arts déco à illustrer des livres pour enfants ?

IC :
Oui. Dans mon jury, il y avait une directrice artistique et du coup ils m’ont proposé de faires des essais tout de suite pour la maison dans laquelle elle travaillait. J’ai eu de la chance. [… ] On a commencé par faire des livres de poésie. Ce n’est pas ce que je rêvais de faire mais voilà c’était en tous cas du travail au sein d’une maison d’édition. […] Avec eux j’ai essayé de réaliser un album par an, on est resté un peu lié.


Vous travaillez donc pour différents écrivains ?

IC :
Je travaille pour différents auteurs et pour différentes maisons d’éditions. En fait on [ndlr : illustrateur] est pas vraiment lié à une maison d’édition sauf moralement, avec des accords tacites. […] Les auteurs sont liés plus ou moins à leurs maisons d’éditions – en tous cas ils sont obligés de proposer des textes à leur maison d’édition avant d’aller voir ailleurs. Nous on peut se balader où on veut.
Jusqu’à présent ce sont les maisons d’édition qui nous proposaient des textes. Alors, après j’acceptais ou pas. C’était à moi de dire si j’avais envie de travailler dessus ou pas. […]
Maintenant, je vais travailler les projets en amont. Là, je travaille avec une auteure jeunesse que je connais, c’est une amie. J’ai commencé à faire des images, à partir de mes images elle a fait un texte et puis du coup j’ai poursuivi les images et on va proposer le projet aux maisons d’édition. Je ne vais pas attendre qu’on m’appelle. Je fais mes propres projets. C’est mieux comme ça en fait.


Alistair le Crocodile, c’est l’un de vos premiers livres ?

IC :
Juste après avoir fait les livres de poésie, j’ai travaillé sur Alistair
C’était ma première fiction. Voilà c’était chez Gautier-Languereau [ndlr : maison d’édition] et c’était mon premier livre qui raconte une histoire et puis après il y en a eu deux autres.

Le Pari D’Alistair (2001) et La Croisière D’Alistair (2002)




Quel rapport avez vous avec les enfants ? Avez-vous un rapport direct avec vos lecteurs?

IC :
Finalement on travaille les albums chez nous de notre côté sans forcément se dire c’est absolument pour les enfants. Bien sûr on a des frontières qu’on ne dépasse pas. C’est latent l’idée que c’est pour les enfants. C’est une écriture qu’on essaie d’avoir pour les enfants. Donc là on a pas du tout de rapport avec les enfants mais ensuite pour faire vivre les livres et bien souvent on fait des salons.
Souvent on rencontre les enfants par l’intermédiaire des salons et les salons organisent aussi des rencontres avec les scolaires. Et puis moi c’est pareil, je réalise des projets avec des classes.
Par exemple, dans l’école de mon village, on a réalisé un petit livre ensemble. J’ai travaillé l’illustration avec la classe des grands et puis après ils ont écrit leurs textes et on a imprimé un petit livre.


Est-ce que c’est parce que vous êtes resté un peu une enfant que vous faites des livres pour enfants ?

IC :
[…] Comment dire… Je me considère pas comme une enfant mais peut être j’ai l’esprit un peu jeune. Oui, il y a sans doute une certaine naïveté dans les livres jeunesse mais après ce n’est pas pour autant que je ne me sens pas adulte. […] En tout cas, j’aime bien cet univers là parce qu’il y a pas mal d’innocence et finalement au travers de l’innocence on peut faire passer pas mal de choses, l’air de rien…


Quand vous étiez enfant, quels livres vous ont marqué ?

IC :
[…] Mes parents nous racontaient des histoires mais on n’avait pas forcément des livres avec des images. C’était des histoires, des compilations avec des histoires longues. Donc à chaque fois, ils nous racontaient des extraits. Chaque soir c’était un bout d’histoire.
Mon gros souvenir d’album pour enfants : mon oncle m’avait offert un livre sur les sorcières… J’avais hyper peur de ce livre et je ne l’ai jamais ouvert. Mes frères faisaient exprès de me l’ouvrir sous le nez pour me faire peur…


Le livre préféré que vous avez illustré, celui que vous conseillerai ?

IC :
Il y en a un que j’aime bien. Il s’appelle « Milos y a un os ». C’est un texte de Véronique Massenot. C’est l’histoire d’un squelette dans un hôtel bien sous tous rapports. J’aime bien le message du livre. C’est un livre sur la tolérance, finalement, comment accepter la différence. Ce n’est pas du tout moralisateur. C’est une histoire écrite en prose, c’est simple et ça veut dire plein de choses.


Et puis les albums à venir seront bien ! Quand je disais que je ne choisissait pas mes textes jusqu’à présent… voilà il y a des textes que j’ai accepté d’illustrer qui ne m’emballaient pas forcément. Alors que Milos je suis contente de l’avoir illustré. […] Et Alistair - je suis toujours attachée aux Alistairs.

Est-ce que vous dessins ont un rapport avec ce que vous aimez faire dans votre vie ?

IC :
Pour l’instant non… Maintenant que je vais faire des projets en amont je vais sans doute plus dessiner ce qui est en rapport avec mon quotidien, ma vie, comme vous dites. Jusqu’à présent c’était des commandes. Je n’aurai pas forcément eu l’idée, par exemple, de créer Milos.



Propos recueillis par Charlotte Grimandi et retranscris par Florence Lallement

Evénement Jeune Public : Festival Tout-Petits Cinéma 2010

FESTIVAL TOUT-PETITS CINÉMA 2010 AU FORUM DES IMAGES du 20 au 28 février 2010



Ce festival est une ouverture en douceur aux merveilles du 7ème art pour les 18 mois - 4 ans.

Avec le festival Tout-Petits Cinéma, le Forum des images poursuit son travail d’accompagnement des 18 mois – 4 ans dans leur découverte du cinéma sur grand écran. Toujours dans le même esprit, mais incluant dorénavant deux week-ends, cette 3e édition est encore plus riche en créations, en découvertes et en ateliers.


Les activités présentées lors du festival sont diverses et variées comme des projections sur grand écran, des ciné-concerts, performance, spectacle, animations interactives et des ateliers.
Ce festival montre un tout nouveau regard sur la création cinématographique contemporaine ou non, tout en faisant une place de choix au spectacle vivant.

Les enfants comme les parents ont l’occasion de rêver, de se créer des images, un imaginaire.
Le festival Tout-Petits Cinéma offre pendant huit jours un vrai partage d’émotions autour d’une expérience commune. A l’âge où les goûts et la sensibilité à l’art se déterminent, les œuvres choisies sont originales tant dans leur intérêt cinématographique qu’esthétique.

Afin de maintenir l’attention de ce jeune public les séances sont de courtes durées et pour la plupart accompagnées d’interventions d’artistes du spectacle vivant : musiciens, marionnettistes, conteurs, chanteurs…

La plupart des enfants vivant à l’occasion du festival leur première séance de cinéma, ils peuvent, parfois, se retrouver impressionnés par la salle, la taille de l’image sur l’écran et l’obscurité. Il est donc important de présenter les films, d’expliquer le déroulement de la séance, de montrer la cabine de projection et de préciser pourquoi et quand la lumière va s’éteindre. Un discours simple, adapté à l’âge des enfants afin que le cinéma, en plus du simple plaisir de se retrouver en salle, ouvre leur regard à d’autres univers, en toute connaissance de cause.

Tout-Petits Cinéma est une occasion unique d’initier les très jeunes enfants en douceur, avec l’accompagnement nécessaire, aux plaisirs et à la découverte du cinéma dans toute sa diversité.

Bande-Annonce du Festival :



Du 20 au 28 février 2010 au Forum des Images

Pour plus d'informations : http://www.forumdesimages.fr/fdi/Jeune-Public/Tout-Petits-Cinema
TARIFS
Enfant : 4 € - Adulte : 5 €
Atelier : 5 € par enfant, gratuit pour les parents accompagnateurs
Ciné-claquette et Table ronde : entrée libre



Clara Bayonne

Evénement : Quand Disney rouvre ses portes à la Magie sur Papier : La Princesse et la Grenouille

LA PRINCESSE ET LA GRENOUILLE




LA sortie du début d’année c’est le retour d’une princesse Disney qui va ravir vos petites filles ! En effet les studios Disney rouvrent leur studio de dessin en 2d pour créer une ravissante princesse « jazzy » de la nouvelle Orléans ! C'est un grand retour à la 2D voulu par John Lasseter, l'ancien chef de Pixar et aujourd'hui la tête créative des studios Disney.

Pour ce dessin animé, les scénaristes se sont inspirés d'une histoire d'E.D. Baker. La Princesse Grenouille est un conte appartenant à la mythologie slave : un roi, pour déterminer son successeur fait tirer une flèche à l'aveuglette à ces fils qui devront épouser la femme sur laquelle elle tombera. L'une d'elles tomba dans un marais, et le prince dut épouser une grenouille qui se révèlera être la plus belle des princesses.

Mais Disney a dû changer quelques détails du conte pour éviter toutes polémiques lors de sa sortie. Dans l'histoire originale, la princesse portait le nom de Maddy, ce qui est phonétiquement proche de Mammy, un patronyme péjoratif pour les afro-américains. Les créateurs lui ont donc choisie le nom de Tiana et ont fait d'elle une serveuse et non la femme de chambre d'un aristocrate de la Nouvelle-Orléans.

Le titre aussi a été modifié. De "The Frog Princess", ils sont passés à" The Princess and the Frog" pour ne pas offenser la communauté française. (" Frog " est un petit nom que donnent les anglais et les américains aux français pour les taquiner). Pour leur grand retour au dessin animé, Walt Disney s'est penché sur tous les détails pour ne rien laisser au hasard.

Quand Disney se remet à swinguer !
Pour les réalisateurs, faire une comédie musicale était incontournable. Et pour cela, la Nouvelle Orléans offre la plus jazzy des atmosphères. Il n'en fallait pas moins pour rendre hommage aux monstres sacrés de ce genre musical : Ray Charles et Louis Armstrong.

Mickel Jackson a été une source d'inspiration pour les créateurs du Dr Facilier, le méchant vaudou qui a transformé le prince Naveen en grenouille. " Je me suis inspiré de sa façon de marcher, de sa grâce diabolique et de son élégance pop " commente Bruce Smith , l'animateur du personnage. Le méchant emprunte ses attitudes et, qui sait, peut être même son légendaire moonwalk.

Ce nouveau long métrage de Disney rend hommage au début des studios de Walt Disney, après Blanche Neige, Cendrillon ou encore La Belle au Bois dormant voici une nouvelle princesse qui va passionner vos petites filles !


Au cinéma le 27 janvier 2010
Réalisé par Ron Clements, John Musker
Long-métrage d’animation américain.
1h37 min


Charlotte Grimandi

Les Sorties Ciné de Début d'Année

Nous vous proposons une sélection de films sortant en ce début d'année 2010 qui ravirons aussi bien les petits que les plus grands...


YONA, LA LEGENDE DE L’OISEAU-SANS-AILE


L’histoire : Depuis la mort de son père, Yona vit seule avec sa mère.
Elle passe son temps habillée d'un costume de pingouin, persuadée qu'elle pourra voler un jour, comme son père le lui avait promis. Elle est bien sûr la risée des autres enfants du quartier jusqu'au jour où elle fait la rencontre d'une étrange marionnette. Ce conte poétique ravira vos enfants, ce dessin animé franco-japonais coloré fait voyager et rêver même les plus grands.

Au cinéma le 3 février 2010
Long-métrage d’animation Réalisé par Rintaro.
1h27 min



PLANETE 51


L’histoire : Tout est normal sur la Planète 51. Le ciel est bleu, les habitants sont vert pomme et les Cadillacs volent. Lorsque Chuck, un astronaute aussi futé qu'une huître, y déboule avec sa fusée, les habitants s'enfuient en hurlant.
Une invasion extraterrestre, au secours ! L'armée aux trousses, Chuck se carapate. Lem, un gamin aussi vert que brave, va tenter de sauver cet être étrange des griffes du général Grawl. Ce film d’animation ravira petits et grands, pour 1h30 de rire !

Au cinéma le 3 février 2010
Réalisé par Jorge Blanco
Long-métrage britannique, espagnol. Genre : Animation, Science fiction
1h30 min


DRAGONS



L'Histoire : L'histoire d'Harold, jeune Viking peu à son aise dans sa tribu où combattre les dragons est le sport national. Sa vie va être bouleversée par sa rencontre avec un dragon qui va peu à peu amener Harold et les siens à voir le monde d'un point de vue totalement différent. Le dernier né des studios Dreamworks promet un bon moment de détente toujours pour les petits et les grands !

Au cinéma le 31 mars 2010
Réalisé par Chris Sanders, Den DeBlois
Long-métrage d’animation américain


ALICE AU PAYS DES MERVEILLES




L'Histoire : Alice, désormais âgée de 19 ans, retourne dans le monde fantastique qu'elle a découvert quand elle était enfant. Elle y retrouve ses amis le Lapin Blanc, le Chat du Cheshire et, bien entendu, le Chapelier Fou. Alice s'embarque alors dans une aventure extraordinaire où elle accomplira son destin : mettre fin au règne de terreur de la Reine Rouge. Ce film adressé aux plus grands (il est déconseillé d'y amener les plus petits) nous fait replonger dans l’univers fantastique et psychédélique de Tim Burton.

Au cinéma le 7 avril 2010
Réalisé par Tim Burton
Avec Mia Wasikowska , Johnny Depp, Michael Sheen,
Long-métrage américain.


OCEANS


L’histoire : Après Himalaya et Le Peuple migrateur, Jacques Perrin nous entraîne, avec des moyens de tournage inédits, des banquises polaires aux tropiques, au cœur des océans et de ses tempêtes pour nous faire redécouvrir les créatures marines connues, méconnues, ignorées.
Ce film fait rêver les enfants sur ce monde sous-marin méconnu et tant convoité.
Un tournage aux quatre coins du monde
La réalisation d'Océans a nécessité quatre ans de tournage dans plus de cinquante lieux différents. L'équipe de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud a parcouru les océans du monde notamment les îles Cocos, au large du Costa Rica, l'île de Coburg dans le nord de l'Arctique, ou encore l'île Fernandina à l'extrême ouest des Galapagos. Cette traversée aux quatre coins des océans leur à permis de montrer à l'écran pas moins de 90 espèces différentes.

Au cinéma le 27 janvier 2010
Réalisé par Jacques Perrin, Jacques Cluzaud
Long-métrage français.



FANTASTIC Mr. FOX


L’histoire : Trois fermiers doivent faire face à un renard très futé à la recherche de nourriture pour sa famille...
Des marionnettes sont les personnages du film, l’eau est du cellophane et les nuages sont du coton, ce film d’animation nous rappel la Science des rêves de Michel Gondry. Fantastic Mr. Fox est l'adaptation du roman Fantastique Maître Renard de Roald Dahl dont les œuvres ont souvent connu un beau succès au cinéma (Charlie et la chocolaterie, James et la pêche géante), c’est une fantastique réalisation grâce à ses matériaux extraordinaires !
Mr. Fox en chiffres :
Au final, 4000 accessoires, 500 marionnettes et 150 décors (dont certains mesurant plus de 10m de long) ont été nécessaires pour réaliser le film. 5229 plans et 621,450 photos ont été enregistrées.

Date de sortie cinéma : 17 février 2010
Réalisé par Wes Anderson
Long-métrage d’animation américain.
1h28 min



Charlotte Grimandi

Rencontre avec...Raphael Müller du Ministère de l'Éducation Nationale

Travaillant au Ministère de l’Education Nationale, Raphael Müller, son équipe et le Ministre mettent tout en œuvre afin de développer l’apprentissage de la culture à l’école.
Nous avons rencontré Raphaël Müller et nous a expliqué en quoi consistent son travail et son approche envers le jeune public
Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure et diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, Raphaël Muller est agrégé d’histoire. Il prépare actuellement à la Sorbonne une thèse de doctorat portant sur les relations culturelles franco-italiennes à la Belle Epoque. Il est, depuis 2002, co-responsable du projet d’édition critique de la correspondance française de Luigi Luzzatti, ministre italien du début du XXe siècle. Organisateur d’un séminaire de l’Ecole Normale Supérieure consacré aux relations entre histoire et cinéma, il a également travaillé à la Direction des Publics du Musée du Louvre.



Raphaël Müller, qui êtes vous et en quoi consiste votre travail ?

Raphael Müller :
Je suis conseiller technique culturel, de l’enseignement de la Mémoire de Luc Châtel, au Ministère de l’Education Nationale. Je suis également la plume de Luc Châtel.
J’applique l’orientation du gouvernement par rapport aux disciplines artistiques et je m’occupe de mettre en place le système éducatif culturel au sein des programmes d’enseignements.


Quelques exemples…

R.M :
Dans les collèges et lycées on met en place l’aide aux devoirs et des activités en 16h et 18h.
Le collège de Bondy (93) a crée un partenariat avec l’Ecole de Chaillot qui est une école d’Architecture, maîtrise d’ouvrage. Ce partenariat a vu le jour en 2007 dans les collèges prioritaires puis en 2008 cela va s’étendre à tous les collèges.


Pouvez vous nous citer différents projets du Ministère ?

R.M :
Nous avons inséré l’histoire des arts au collège, c’est une vision
plus large l’art, ce projet a été mis en application à la rentrée 2008.
A la rentrée 2009 nous avons mis en place dans chaque matières artistiques comme la musique ou le dessin une partie théorique de la matière.
Tout récemment on a crée l’accès aux Ressources Numériques grâce à la Réunion des Musées Nationaux par les fiches des œuvres d’art et films expo.


Lorsque vous étiez plus jeune, avez vous pratiquez des activités culturelles ? Si oui lesquelles ? Trouvez vous qu’il y ait une évolution ?

R.M :
Oui, j’ai fait de la musique, de l’alto au Conservatoire de Versailles.
Quant à l’évolution il y en a forcément une. De plus en plus d’association voient le jour (Fondation Carla Bruni-Sarkozy ou la Fondation Culture et Diversité)
De plus on a le souci de la démocratisation qui passe par l’école. L’école tient un rôle, c’est un lien culturel afin de diffuser la culture.


Raphaël Müller pouvez-vous nous donner votre avis sur le rôle des écoles comme l’Icart et l’évolution et la place de la culture dans notre société ?

R.M :
Aujourd’hui dans une situation d’Internationalisation du marché de l’Art et ces écoles permettent d’encourager les métiers de la culture.
Dans les collectivités territoriales il y a des pôles cultures par exemple dans la ville de Chaumont où Luc Châtel en est le Maire. Il y a un festival de l’Affiche en lien avec le pôle d’art graphique et des formations professionnelles avec Olivier de Serre.
A partir d’un patrimoine d’une ville telle que Chaumont on valorise les arts graphiques.



Culture et jeune public, que faut-il faire ?

R.M :
Avant la culture passait par l’éducation, par les parents. En effet c’est eux qui faisaient découvrir la culture.
Aujourd’hui la culture passe plus par l’école, c’est cette dernière qui amène la culture dans les foyers via les enfants.
Cela reste encore difficile à mettre en place, l’exemple d’une école à Angoulême qui faisait des ateliers d’écriture sous la tutelle de Danièle Sallenave et à la fin du projet une fête fut organisé afin de présenter les écrits des élèves et les parents ne se sont pas déplacé. Le problème se situe peut être autre part.



Propos recueillis par Clara Bayonne