mardi 26 janvier 2010

Rencontre avec...FREDERICK THOMPSON Imaginer & Metadesigner


Artiste pluridisciplinaire, Frederick Thompson vit à Paris. De formation Publicitaire, il s'oriente rapidement vers la création multimédia (web, 3d, musique).
En 2007 toutes ses expériences l’amènent à découvrir de nouveaux espaces une nouvelle couche d'existence. En 2008 il participe à la création de l’association Human Atopic Space, celle-ci à pour but la promotion et la valorisation d’un nouveau patrimoine culturel numérique. En 2009 il participe à la création de l’Atopic festival 2009 (Festival d’art numérique à la Cité des sciences et de l’industrie) ou il prend en charge la conception et la réalisation d’ateliers d’initiation au mondes virtuels et aux machinimas.
Depuis trois ans, au travers de différents événements, ateliers et réalisations, l'objectif de F.Thompson est l’invitation au voyage au travers de ces nouveaux territoires. Faisant fi des lois physiques et des conventions de navigation, il aspire à donner un sens et une esthétique à de nouvelles émotions.



Dans le cadre du festival Atopic il a renouvelé l’expérience de l’initiation aux plateformes virtuelles des jeunes publics (8-12 ans). Il leur fait découvrir la 3D en passant par le création d’un univers virtuel. L’idée est de créer un décors au sein d’un monde persistant. Tout au long de l’année il animera des formations pour les jeunes publiques à Biarritz , Lille, Montpelliers Paris et Bordeaux.


Quelles sont les difficultés à former un jeune public ?


FT :
Au contraire c’est très facile de former un jeune public, ils n’ont pas encore d’apriori ; et ont encore un côté onirique, ils n’ont aucune limite dans ce qu’ils construisent.


Comment appréhendent-ils ces nouveaux outils numériques ?

FT :
Comme je m’y attendais ils sont très réceptifs, et s’y font très vite. La plupart du temps ils comprennent et maîtrisent en 20 minutes ce que les adultes font en 2 jours.


Est-ce que vous pensez que ca fait naître de nouvelles envies, continuent-ils sans vous ?

FT :
Oui , environ un tiers viennent nous demandez des noms de logiciels, des informations et de garder le contact avec nous afin d’approfondir l’expérience chez eux.


Vous faites parfois des groupes mixtes entre adultes et enfants - qu’observez-vous ?

FT :
L’interaction intergénérationnelle porte ses fruits, les uns aident les autres, cela développe des ponts de communication et d’échanges où l’enfant peut apporter à l’adulte le fruit de son apprentissage quasi-spontané ainsi que son engouement et son bain de folie. D’un autre coté les adultes les aident à structurer les étapes de création et à avoir une vison globale du projet. C’est très positif, ça va vraiment dans les deux sens.


Peut-on imaginer que ces outils ont en avenir dans les pédagogies scolaires de demain ?

FT
: Oui, pourquoi ne pas utiliser l’outil virtuel à l'école, nous sommes numériquement sollicités de plus en plus tôt. L’outil virtuel n’est pas une fin en soit mais un outil de création et d’échanges pouvant amener à un travail collaboratif autant que ludique. C’est vraiment l'outil pédagogique protéiforme ! Celui-ci permet par exemple d’imaginer un travail collaboratif entre deux classe, anglaise et française. L’objectif, autour d’un cours d’histoire de l’art, pourrait être la modélisation 3D dans un monde persistant d’une église romane avec un respect fidele de son architecture .



Propos recueillis par Léa Bouaouni

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